Gaïa

« La plupart d’entre nous ont le sentiment que la Terre constitue plus qu’une boule de roc ayant à sa surface une mince couche d’air, d’océan et de vie. Nous sentons que notre appartenance est ici, comme si cette planète constituait vraiment notre foyer. En pensant de cette manière, les Grecs ont donné, il y a longtemps de cela, le nom de Gaïa à la Terre. » James Lovelock, The Ages of Gaïa

Lovelock, spécialiste de la science de l’atmosphère, a formulé l’hypothèse Gaïa, selon laquelle l’ensemble terre-atmosphère possède les caractéristiques essentielles des êtres vivants. Elle définit Gaïa comme une entité  complexe, comprenant la biosphère terrestre, l’atmosphère, les océans et les sols. De manière succincte, elle décrit la Terre comme une entité auto-régulatrice et auto-suffisante, et qui adapte constamment son environnement de façon à entretenir la vie.

On sait que le taux d’oxygène n’a pas toujours été de 21% , que ce sont les végétaux qui dans la longue histoire de la vie sur terre l’ont élevé à ce niveau. Plus surprenant encore, on sait aussi que le maintien de l’oxygène à ce niveau, propice à la vie ambiante est le résultat d’une autorégulation de la biosphère, sorte d’homéostasie, caractéristique des organismes vivants grâce à laquelle, après un stress, ils retrouvent d’eux-mêmes leur équilibre antérieur. Outre les plantes vertes, les insectes comme les termites, de nombreux microorganismes marins et tous les animaux participent à cette complexe auto-régulation.

Lovelock a affiné sa thèse avec l’aide de Lynn Margulis, micro-biologiste et ex-épouse de Carl Sagan. Plutôt que la compétition, c’est l’interrelation qui constitue, selon Margulis et Sagan, le leitmotiv de la nature. Tout trois considèrent la biosphère comme un grandiose organisme vivant et intégré
Pour les Occidentaux, depuis Descartes, il n’est qu’une machine. C’est ce qui explique pourquoi Darwin a tenté d’expliquer l’évolution des êtres vivants sans tenir compte de l’évolution de l’environnement auquel ils s’adaptaient, évolution qui était elle-même causée par les êtres vivants.
Platon aussi, à l’instar de nombreux philosophes anciens, considérait le monde comme « une créature vivante, une et indivisible, contenant en elle-même tous les êtres vivants, dotée d’une âme et douée de raison ».

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